- déférence
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• 1392; de déférer♦ Considération respectueuse que l'on témoigne à qqn, souvent en raison de son âge ou de sa qualité. ⇒ respect. Traiter qqn avec déférence. Avoir de la déférence pour qqn. Marques de déférence. « Naturellement, la déférence ne doit pas devenir servilité » (Maurois). ⊗ CONTR. Arrogance, insolence, irrespect.Synonymes :- égard- respect- révérenceContraires :- irrévérencedéférencen. f. Politesse respectueuse, considération. Témoigner de la déférence à une personne âgée.⇒DÉFÉRENCE, subst. fém.Considération respectueuse à l'égard d'une personne, et qui porte à se conformer à ses désirs et à sa volonté. Entre eux les écoliers usent peu de complaisances, peu volontiers cèdent l'honneur, non encore exercés aux feintes qu'ailleurs on nomme déférences, égards, ménagements, et qu'a produit l'horreur du vrai (COURIER, Pamphlets pol., Disc. souscr. acquis. Chambord, 1821, p. 78) :• Tel homme que je sais aurait pu marquer sur son agenda le jour précis où il reconnut, pour la première fois, dans l'attitude et dans le ton d'un interlocuteur plus jeune, un rien de déférence, une nuance de respect.MAURIAC, Journal 1, 1934, p. 63.SYNT. Déférence et admiration (v. ce mot ex. 17); déférence affectueuse; marque de déférence; grande, respectueuse déférence; écouter, saluer, traiter avec déférence; témoigner de la déférence.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [XIVe s. E. Deschamps ds BL.-W.1-5]; 1. ca 1570 « action de déférer, d'attribuer » (CARL., 8, 17 ds LITTRÉ), ex. isolé; 2. 1628, 28 juill. « égards envers quelqu'un » (PEIRESC, Lett., 129 ds DG). Dér. du rad. du lat. deferens, part. prés. de deferre, v. déférer; suff. -ence. Fréq. abs. littér. :414. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 413, b) 650; XXe s. : a) 685, b) 646.
déférence [defeʀɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1392; de déférer.❖♦ Considération très respectueuse que l'on témoigne à qqn. ⇒ Considération, estime, respect. || Traiter qqn avec déférence, le traiter avec les égards dus à un supérieur, déférer à ses désirs et à ses avis. || Avoir, éprouver de la déférence pour qqn, pour son âge, son mérite, sa dignité. || Faire qqch. par déférence pour qqn. ⇒ Égard. || Déférence mutuelle. ⇒ Civilité, politesse. || Déférence servile. ⇒ Bassesse, obséquiosité, servilité. || Visite de déférence. ⇒ Cérémonie (visite de). || Marques de déférence.1 Enfin, ma fille, il faut payer d'obéissance,Et montrer pour mon choix entière déférence.Molière, Tartuffe, II, 2.2 Elles eussent signé par déférence pour leur archevêque.Racine, Port-Royal.3 Accoutumé à une déférence obséquieuse pour ses idées systématiques, il était quelquefois désagréablement surpris de trouver parmi nous moins de révérence et de docilité.4 L'Empereur avait, pour cet homme qui n'était cependant que mûr (Cambacérès), une sorte de déférence de jeune homme à vieillard et le traitait, sinon en Mentor, du moins en Nestor : il le jugeait éminemment sage (…)Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Vers l'Empire d'Occident, III, p. 36.5 Naturellement la déférence ne doit pas devenir servilité.A. Maurois, Un art de vivre, p. 106.❖CONTR. Effronterie, impertinence, insolence, irrespect, moquerie. — Arrogance, condescendance, dédain, hauteur, mépris, supériorité.
Encyclopédie Universelle. 2012.